PORTRAITS
Oumarou, jeune ferblantier de 31 ans, vit dans le quartier de Tampouy, à Ouagadougou, avec sa femme et ses deux enfants. Il travaille dans son atelier de production de foyers améliorés avec son père qui lui a appris le métier dès son plus jeune âge et lui a cédé l’atelier il y a onze ans. Deux jeunes garçons y sont aussi employés. Tous les matins, Oumarou se rend à moto à son atelier et s’y active de 8h à 18h.
Des produits triplement utiles pour la communauté Les foyers améliorés permettent de réduire la consommation de bois, et donc la déforestation et le budget combustible des utilisateurs. Ils réduisent aussi sensiblement les émissions de fumées nocives auxquelles les femmes sont exposées quand elles cuisinent. Oumarou travaille le fer à l’aide de marteaux, burins, cisailles, pinces et produit ainsi trois foyers améliorés par jour. Ils sont ensuite stockés et vendus en gros ou au détail.Cliquez ici pour modifier. |
OUMAROUa nettement augmenté sa production de foyers améliorés.Un engagement associatif fort
Oumarou est secrétaire général de l’Association des Fabricants de Foyers Améliorés du Burkina Faso (ABFAF). L’association permet à ses membres de fédérer leurs forces, de mieux se faire connaître auprès du public, de s’encourager mutuellement et de trouver des débouchés. Quand Oumarou n’est pas à son atelier, il représente son association et cherche de nouveaux canaux de distribution pour ses foyers. Des commandes de Nafa Naana et de grands projets Oumarou manquait de moyens financiers pour acheter la matière première qui coûte cher. Depuis 2010, l’ABFAF reçoit de la part de Nafa Naana des commandes en grande quantité et des avances de 50% pour exécuter ces commandes. Dans ces conditions, Oumarou a pu augmenter sa production. Il a acheté des équipements pour sa famille et épargné 200 000 FCFA (305€) en 2013. Désormais, Oumarou voit grand : il souhaite transformer son atelier artisanal en atelier semi-industriel et pour diversifier les revenus familiaux, il veut se lancer en famille dans l’élevage de moutons. |
Thérèse est née dans la province du Sanguié (à 160 km à l’Ouest de Ouagadougou), il y a 53 ans. Issue d’une famille de 10 enfants, Thérèse a arrêté l’école en CM2 car son père refusait de continuer à payer ses frais de scolarité. Aujourd’hui veuve, Thérèse vit en périphérie de Ouagadougou, chez le seul de ses trois enfants encore en vie : son fils de 35 ans.
Après avoir exercé une activité de vente de bois, puis de préparation et vente de dolo*, Thérèse élève aujourd’hui 15 porcs et 5 poules dans sa cour. Malgré les difficultés rencontrées pour acheter la nourriture des animaux, et la maladie qui a fragilisé son élevage, Thérèse espère bientôt réaliser son rêve d’élever des moutons. Une activité économique et sociale Thérèse est présidente de Teg Wendé, une association de veuves membre de la Fédération Somb-Namé (Le bien tu construiras en mooré). C’est par ce biais que Thérèse a connu Nafa Naana, une entreprise sociale initiée par Entrepreneurs du Monde pour donner accès aux plus pauvres à l’énergie. Thérèse, convaincue de l’intérêt des lampes solaires et réchauds proposés, a participé à une formation de deux jours. Depuis, elle est |
THERESE
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Ema, 35 ans, habite à Dano dans sa maison en pierre taillée, avec son mari Mahamadi, commerçant, et leurs deux enfants Landys et Innocent, tous deux scolarisés. Le couple héberge aussi deux parentes. Ema a vécu quelques années en Côte d’Ivoire, avant de rentrer finalement à Dano en 2007.
Une fabricante de yaourts très active Depuis deux ans, Ema fabrique chaque jour des yaourts dans sa boutique de 6h à 8h et de 12h à 14h. Le reste du temps, elle les vend à la gare routière de Dano. Elle dispose de l’équipement nécessaire pour fabriquer ses yaourts, de réfrigérateurs pour les stocker et d’une glacière pour les transporter. Mais les coupures récurrentes d’électricité endommagent ses réfrigérateurs. Cette année, elle a dû les faire réparer à 4 reprises, ce qui pèse lourd sur son budget. Des meilleures conditions de production grâce à Nafa Naana Ema a connu Nafa Naana dans le cadre d’une opération de démarchage des restauratrices de Dano, menée par la boutique locale Nafa Naana. |
EMA
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Christiane a commencé l’école à l’âge de 7 ans, et l’a fréquentée jusqu’à la 4ème. A 18 ans, elle s’est mariée avec un ouvrier du bâtiment qui gagne aujourd’hui 125 000 FCFA (191€) par mois. Parmi leurs quatre enfants, les trois aînés ont eu leur BEPC et sont au lycée. C’est sa fierté !
Christiane a commencé à exercer une activité génératrice de revenus il y a 10 ans, pour aider son mari à supporter les charges familiales, notamment la scolarité de leurs enfants. Elle vendait de la bouillie, du riz, des arachides et des beignets devant chez elle. Puis elle s’est tournée vers la vente de vêtements et de savons qu’elle fabrique au sein de l’association de femmes Mittib-Managda. Elle commercialise aussi du bois qu’elle stocke chez elle et élève des chèvres et des porcs dans sa cour. Une nouvelle activité profitable à tous Début 2013, la Fédération Somb Namé à laquelle adhère l’association Mittib-Managda a invité Cheick, animateur de Nafa Naana, une entreprise sociale créée sous l’impulsion d’Entrepreneurs du Monde pour diffuser des réchauds à gaz, des foyers à bois ou charbon améliorés et des lampes solaires. Sa présentation a convaincu Christiane ! Elle a très vite participé à une formation pour les nouveaux vendeurs et elle s’est lancée. |
CHRISTIANE
Je vends des produits de cuisson et d'éclairage qui réduisent les dépenses et la déforestation!" Elle se déplace auprès des gens de son quartier, mais aussi dans tout Ouagadougou. Les réchauds à gaz se vendent comme des petits pains. Les clients peuvent payer en quatre fois. Christiane note tout cela soigneusement et n’a pas de problème d’impayés. Devenir distributeur Nafa Naana lui a permis de diversifier son activité et d’augmenter ses revenus tout en contribuant à préserver l’environnement.
Une utilisatrice convaincue et convaincante Pour son utilisation familiale, Christiane a déjà acheté deux lampes, un foyer à gaz et un foyer amélioré. Auparavant, elle dépensait 1 500 FCFA (2,30€) en bois et charbon par semaine. Désormais, avec ce budget, elle tient un mois ! Comme elle utilise elle-même les produits Nafa Naana, elle a les bons arguments pour les vendre. Christiane ne vend plus beaucoup de bois, mais les revenus générés par l’utilisation et la vente des produits Nafa Naana compensent largement cette perte. Grâce à toutes ces activités, Christiane a déjà mis de côté 210 000 FCFA (320€). Cela permettra à ses enfants de continuer leurs études et de réaliser leurs projets : l’une veut devenir militaire, un autre chef d’entreprise et le 3ème juge. Quant à Christiane, elle souhaite ouvrir une vraie boutique pour vendre plus de produits Nafa Naana dans son quartier… |